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🎤 Interview Nicolas Decaudain – Avenue des Investisseurs

🎤 Interview Nicolas Decaudain - Avenue des Investisseurs

Bonjour Nicolas, depuis plusieurs années, on voit que le site AvenueDesInvestisseurs devient une plateforme incontournable pour les personnes qui recherchent des informations sur les placements financiers. Pourriez-vous raconter aux Nykonautes le démarrage de la plateforme ?

Bonjour Nyko et merci de me recevoir !

Nous avons créé Avenue des investisseurs (ADI) début 2018 avec Ludovic. On échangeait depuis quelques années ensemble, sur un forum d’épargnants passionnés, quand on a décidé de lancer notre propre site.

Au début, notre ambition était très modeste : informer nos proches des bonnes pratiques d’épargne et d’investissement. Comment investir en bourse, en immobilier, la défiscalisation (ce qui passe par bien comprendre le fonctionnement de l’impôt sur le revenu)…toutes les questions que l’on nous pose régulièrement.

Et puis le site a petit à petit gagné en notoriété, jusqu’à devenir “une référence”. On touche maintenant bien plus de monde que nos seuls proches 🙂 Nous sommes très heureux de contribuer à l’éducation financière des Français, à notre petite échelle.

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Investissez dans les meilleurs placements financiers

Vos contenus sont clairs, assez longs et rentrent en général dans le détail de tous les placements que peut acheter ou détenir le client. Vous allez même plus loin en investissant et en racontant aussi l’envers du décor, quels sont les retours de vos lecteurs ? Y aura-t-il des évolutions dans le temps ?

Effectivement, on aime bien parler des sujets en profondeur. Nos articles comptent en moyenne 3 000 mots, parfois jusqu’à 6 000 (5-15 pages Word) !

Naturellement, certains lecteurs pressés ne font que survoler. Mais il y a toujours des lecteurs qui aiment tout lire pour ne louper aucune info. 

Nous aimons être exhaustifs, et expliquer la théorie aussi bien que la pratique.

Par exemple, nous avons expliqué le fonctionnement des SCPI  (sociétés civiles de placement immobilier), qui permettent d’être associé d’un parc immobilier et de toucher notre part de loyer. Et pour être clair (rien ne vaut les explications chiffrées), je suis allé jusqu’à raconter étape par étape mes investissements en SCPI (160 000 €), en expliquant le choix de mes 4 SCPI et en détaillant les calculs de rentabilité. Nos lecteurs aiment ce côté “cas pratique”.

Nous allons poursuivre cette approche pédagogique, autant que possible sur tous les sujets : investissement financier, immobilier, cryptos, fiscalité, etc.

Vous êtes investisseurs, mais aussi acteur du monde de la gestion de patrimoine, en tant que CIF, le passage du statut a-t-il changé des choses pour vous ?

Le statut de Conseiller en Investissement Financier (CIF) permet d’aller plus loin. C’est-à-dire qu’avec ADI, nous nous contentons de faire de la pédagogie, de l’éducation financière avec des informations génériques. Mais nous pouvons maintenant aller plus loin en faisant du conseil personnalisé aux lecteurs qui le souhaitent, via un cabinet de gestion de patrimoine que nous avons créé. 

Cela permet de répondre aux lecteurs qui ont des besoins de conseil en investissement, d’optimisation fiscale et d’accompagnement sur la durée. Beaucoup étaient déçus que nous ne proposions pas ce service…c’est chose faite !

Avenuedesinvestisseurs a été créé en 2018 par Nicolas Decaudain et Ludovic Chaput.

Pour ceux qui le savent l’agrément AMF est assez long à avoir et les questions sont multiples, un retour d’expérience pour les CGP qui pourraient nous lire ?

La certification AMF n’a pas été une partie de plaisir ! Franchement, je pensais que ce serait facile, car j’investis à titre personnel depuis plus de 12 ans et je baigne dedans depuis longtemps. 

Mais le “problème”, c’est que l’examen ne porte pas sur des questions pratiques, mais essentiellement sur des questions réglementaires. 

Donc malgré mon Master 2 en gestion de patrimoine obtenu en 2021 et une tonne de connaissances, il m’a fallu beaucoup travailler la base de données de 2500 questions pour réussir l’examen (QCM de 120 questions). 

 

C’est laborieux (je me suis endormi plus d’une fois en révisant…), mais faisable en étant bien organisé. Il y a quelques années, il y avait moins de réglementations, donc la base de données comptait moins de 1000 questions, c’était beaucoup plus facile. 

Il faut comprendre que cet examen ne vise pas à former des CGP compétents, mais “seulement” à s’assurer que les CGP maîtrisent suffisamment la réglementation pour ne pas faire d’erreurs réglementaires avec leurs clients.

On observe de plus en plus que la pédagogie financière prend de la place sur les sites internets, vidéos youtube et tous supports. Le volume de personnes qui viennent sur le site le reflète ? 

On observe surtout que notre trafic est affecté par les marchés ! Quand les actions baissent par exemple, notre trafic aussi, moins de personnes sont intéressées pour investir en bourse. Alors que ces dernières semaines, le marché actions rebondit vivement, donc notre trafic aussi.

C’est “drôle”, car c’est logiquement l’inverse qui devrait se produire. C’est quand c’est les soldes, qu’il est plus intéressant d’investir.

Nous avons pu échanger suite à un article de Moneylo, écrit par Solène Rouvier sur les réseaux qu’il faut lire et écouter pour apprendre, qu’en avez vous pensé ?

Nous aimons beaucoup Moneylo. Solène Rouvier a la même approche de l’investissement que nous (bon père / bonne mère de famille) et ses articles sont aussi très pédagogiques. C’est une consoeur 🙂

On fait le même constat, qu’il est important d’éduquer financièrement les Français, avec des articles clairs, sans jargon. Et que la presse spécialisée n’est pas la plus adaptée au grand public qui débute dans la jungle des placements. On explique également qu’il faut se méfier des influenceurs qui sont des vendeurs de rêve.

Bref, nous sommes en phase !

Recentrons nous sur le thème de la finance personnelle, aujourd’hui en ces temps de guerre en Ukraine, de bitcoin qui a dévissé, ou de marchés financiers volatils, quels seraient vos conseils en termes de placements financiers ? 

On ne fait pas de market timing. Les marchés sont trop imprévisibles. 

Ce qui compte, c’est notre horizon de placement : si on a plus de 8 ans d’investissement devant nous, on peut investir en actions et immobilier.

Les marchés actions ont toujours été volatils, il n’y a rien de nouveau.

Et depuis 12 ans que j’investis, je n’ai jamais connu une seule année calme, il y a toujours des crises, ce qui n’a pas empêché les marchés actions et immobiliers de grimper.

Bref, on investit simplement selon nos projets et notre tempérament, lesquels déterminent notre allocation patrimoniale plus ou moins dynamique :

  • toujours une épargne de précaution en livret A ;
  • x % d’épargne sécurisée en fonds euro ;
  • y % d’actions (ETF World pour ratisser large sur le marché actions monde) et z % immobilier pour faire travailler notre argent sur le long terme.

Nous avons aussi échangé sur la défiscalisation, souvent un terme tabou. Que pensez-vous des produits dits défiscalisants ? 

La défiscalisation n’est pas tabou dans la bouche des Français, nous n’entendons que ça ou presque ! Les Français détestent l’impôt et certains feraient n’importe quoi pour ne pas en payer.

Nous expliquons qu’il faut être vigilant, la défiscalisation doit être vue comme la cerise sur le gâteau. Il ne faut pas se laisser aveugler par la réduction d’impôt, les autres paramètres doivent être OK. 

Par exemple pour un investissement immobilier en Pinel, il faut que l’emplacement soit OK, pression locative OK, qualité de construction OK, rentabilité OK en partant de l’hypothèse d’une revente sans plus-value (on achète le Pinel au prix du neuf, mais il sera revendu au prix de l’ancien).

Les produits de défiscalisation ne sont pas magiques. Il y a toujours une contrepartie, l’Etat ne ferait pas de cadeau sans contrepartie. Pour le Pinel par exemple, il faut louer à une certaine catégorie de population (plafond de revenus) et avec un loyer plafonné, et un engagement de location sur 6 ans minimum.

La défiscalisation n’est pas un objectif en soi. C’est éventuellement un moyen. Chacun a des objectifs (préparer la retraite, financer les études des enfants, être financièrement indépendant à 50 ans, etc.) et il faut étudier et comparer les solutions pour choisir la plus pertinente (et ce n’est pas forcément une défiscalisation qui répondra le mieux à l’objectif).

Trouver les meilleures solutions financières

Que veut dire défiscalisation pour vous ? 

Pour nous, défiscaliser = réaliser une économie d’impôt sur le revenu (IR).

Cela peut se faire de 3 façons :

  • investir via une enveloppe “niche fiscale”. Par exemple, les gains sur PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu, si on sort du PEA après ses 5 ans.On parlera plutôt d’optimisation fiscale dans ce cas.
  • baisser son revenu imposable. Par exemple, avec le PER (plan d’épargne retraite) : les versements sur PER sont déduits de nos revenus imposables. Donc 1000 € de moins en tranche 30 % par exemple, cela donne 300 € d’impôt sur le revenu en moins.
  • réduire directement son IR grâce aux réductions et crédits d’impôt. Par exemple, les dons aux associations permettent de réduire notre IR de 66 % de la somme donnée. Il y a aussi des réductions d’IR accordées en cas de garde d’enfant, d’emploi de salarié à domicile, ou d’investissement spécifique.

Quels axes de recherches pourriez vous donner aux lecteurs afin de pouvoir en savoir plus sur ces solutions et savoir si elles sont adaptées ?

Il n’y a que 45 % de foyers fiscaux imposés à l’IR en France. Donc premièrement, il faut se demander si on est imposés. Si on ne paie pas d’IR, pas besoin d’aller chercher des réductions d’IR ! 

En revanche, tout le monde devrait optimiser ses placements avec l’assurance vie et le PEA. Mais la défiscalisation via le PER n’est intéressante qu’en tranche marginale d’imposition (TMI) 30 % et plus. Donc il est nécessaire de savoir quelle est votre TMI, selon vos revenus imposables et le nombre de parts de votre foyer fiscal (voir le barème progressif de l’IR).

Enfin, si vous investissez dans un produit de défiscalisation, regardez bien le niveau de frais, les risques, et quel est l’horizon de placement recommandé. Il faut faire ses devoirs et ne pas être aveuglé par la défiscalisation.

Merci pour toutes ces explications, que pouvons-nous souhaiter à la plateforme Avenuedesinvestisseurs pour les prochaines années ? 

Que de plus en plus de Françaises et Français s’intéressent au sujet !

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Nicolas
Nicolas

Nicolas est spécialisé en Gestion de Patrimoine et est le CEO de Nyko.

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