On observe de plus en plus que la pédagogie financière prend de la place sur les sites internets, vidéos youtube et tous supports. Le volume de personnes qui viennent sur le site le reflète ?
On observe surtout que notre trafic est affecté par les marchés ! Quand les actions baissent par exemple, notre trafic aussi, moins de personnes sont intéressées pour investir en bourse. Alors que ces dernières semaines, le marché actions rebondit vivement, donc notre trafic aussi.
C’est “drôle”, car c’est logiquement l’inverse qui devrait se produire. C’est quand c’est les soldes, qu’il est plus intéressant d’investir.
Nous avons pu échanger suite à un article de Moneylo, écrit par Solène Rouvier sur les réseaux qu’il faut lire et écouter pour apprendre, qu’en avez vous pensé ?
Nous aimons beaucoup Moneylo. Solène Rouvier a la même approche de l’investissement que nous (bon père / bonne mère de famille) et ses articles sont aussi très pédagogiques. C’est une consoeur 🙂
On fait le même constat, qu’il est important d’éduquer financièrement les Français, avec des articles clairs, sans jargon. Et que la presse spécialisée n’est pas la plus adaptée au grand public qui débute dans la jungle des placements. On explique également qu’il faut se méfier des influenceurs qui sont des vendeurs de rêve.
Bref, nous sommes en phase !
Recentrons nous sur le thème de la finance personnelle, aujourd’hui en ces temps de guerre en Ukraine, de bitcoin qui a dévissé, ou de marchés financiers volatils, quels seraient vos conseils en termes de placements financiers ?
On ne fait pas de market timing. Les marchés sont trop imprévisibles.
Ce qui compte, c’est notre horizon de placement : si on a plus de 8 ans d’investissement devant nous, on peut investir en actions et immobilier.
Les marchés actions ont toujours été volatils, il n’y a rien de nouveau.
Et depuis 12 ans que j’investis, je n’ai jamais connu une seule année calme, il y a toujours des crises, ce qui n’a pas empêché les marchés actions et immobiliers de grimper.
Bref, on investit simplement selon nos projets et notre tempérament, lesquels déterminent notre allocation patrimoniale plus ou moins dynamique :
- toujours une épargne de précaution en livret A ;
- x % d’épargne sécurisée en fonds euro ;
- y % d’actions (ETF World pour ratisser large sur le marché actions monde) et z % immobilier pour faire travailler notre argent sur le long terme.
Nous avons aussi échangé sur la défiscalisation, souvent un terme tabou. Que pensez-vous des produits dits défiscalisants ?
La défiscalisation n’est pas tabou dans la bouche des Français, nous n’entendons que ça ou presque ! Les Français détestent l’impôt et certains feraient n’importe quoi pour ne pas en payer.
Nous expliquons qu’il faut être vigilant, la défiscalisation doit être vue comme la cerise sur le gâteau. Il ne faut pas se laisser aveugler par la réduction d’impôt, les autres paramètres doivent être OK.
Par exemple pour un investissement immobilier en Pinel, il faut que l’emplacement soit OK, pression locative OK, qualité de construction OK, rentabilité OK en partant de l’hypothèse d’une revente sans plus-value (on achète le Pinel au prix du neuf, mais il sera revendu au prix de l’ancien).
Les produits de défiscalisation ne sont pas magiques. Il y a toujours une contrepartie, l’Etat ne ferait pas de cadeau sans contrepartie. Pour le Pinel par exemple, il faut louer à une certaine catégorie de population (plafond de revenus) et avec un loyer plafonné, et un engagement de location sur 6 ans minimum.
La défiscalisation n’est pas un objectif en soi. C’est éventuellement un moyen. Chacun a des objectifs (préparer la retraite, financer les études des enfants, être financièrement indépendant à 50 ans, etc.) et il faut étudier et comparer les solutions pour choisir la plus pertinente (et ce n’est pas forcément une défiscalisation qui répondra le mieux à l’objectif).