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🗣️ Être CGP ou Influenceurs, des responsabilités et sanctions différentes

🗣️ Être CGP ou Influenceurs, des responsabilités et sanctions différentes
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J’aurais pu démarrer en disant que c’est un coup de gueule mais ce sera plutôt une analyse froide de la situation. Il faut dire que dernièrement pas mal d’informations sont à mettre en perspective. Entre un CGP qui en cassation se voit condamné à une très forte amende, alors que dans le même temps un influenceur qui parle de crypto lui, subi une amende de moins de 30 000 €, on peut se poser des questions…

Être CGP est un engagement fort

Lorsque l’on choisit d’être CGP, ou bien même Conseiller en Investissements Financiers, on s’engage à de multiples procédures. Il faut dire que le métier est d’une part fortement réglementé et d’autre part, nécessite de lourdes formations. Mais, chacun de nous le sait, pour pouvoir conseiller ou proposer des solutions financières à nos clients, il faut maîtriser tous les sujets…

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L’AMF d’ailleurs prend de plus en plus de décisions qui met en avant cette notion de réglementation forte. L’évolution de la jurisprudence récente concernant la responsabilité des conseils en gestion de patrimoine confirme la tendance au renforcement des obligations qui pèsent sur eux. Les sanctions de l’AMF peuvent être, de 100 millions d’euros pour les professionnels régulés par l’AMF (prestataires de services d’investissement, sociétés de gestion, etc.) et les personnes ayant commis un abus de marché ; ou le décuple du montant de l’avantage retiré du manquement si celui peut être déterminé ; ou 15% du chiffre d’affaires annuel total.

Mais l’AMF n’est pas la seule autorité, vous avez aussi des affaires qui vont jusqu’au tribunal, et dans ce cas là, les sanctions prises sont souvent les mêmes. Comme la grande arnaque d’Aristophil, où 18.000 investisseurs ont cru à la plus-value rapide de la vente de manuscrits et de livres anciens. Mais aussi la déconfiture de sociétés hôtelières du groupe Maranatha, aux mains de 6.000 épargnants, un dossier en pleine enquête sur lequel pèsent des soupçons de cavalerie. Nous voyons que de plus en plus d’affaires se soldent au tribunal et la réponse est souvent ferme, mais cela est tout à fait normal…

Le Duc de Boulogne déclare la guerre aux influenceurs.

Mais quid des influenceurs

Je suis en accord avec ce qu’il peut se passer sur le paragraphe d’avant, bien sûr que nous devons être fortement régulé, bien sûr que nous devons nous former en profondeur, bien sûr qu’il nous faut de fortes autorités de contrôle. Pour autant, lorsqu’un CGP fait un RDV, une publication ou une vidéo son discours est scruté. Du fait de son enregistrement en tant que CIF auprès de l’AMF. Mais un influenceur qui ferait une vidéo en faisant la promotion de produits financiers, et certains étant très limites, ne se voit lui jamais sanctionné ? Ou sur des montants très faibles ? 

Prenons l’exemple de Nabilla, une enquête de la DGCCRF conduit au paiement d’une amende transactionnelle de 20 000 euros par l’influenceuse Nabilla BENATTIA-VERGARA pour des pratiques commerciales trompeuses relatives à la promotion sur le réseau social Snapchat d’un site de formation au trading en ligne. 20 000 €, certes pour la promotion d’une formation, mais cela reste une somme infime pour de telles personnes.

J’ai d’ailleurs aussi l’exemple de Julien Bert, qui a promu dans des vidéos et sur un fil Telegram des opportunités de trading, tout comme Marc Blata. Chacun d’entre eux ne s’en cache pas, ils en parlent à visage découvert, ils avancent des montants et des placements mirobolants, mais seront-ils inquiétés un jour ? Le duc de Boulogne s’est d’ailleurs mis en guerre contre ces fininfluenceurs, et a fait la une de plusieurs journaux, il vient même d’épingler Cyril Hanouna. Preuve que cela est un sujet qui marque notre temps.


Je trouve que le traitement si différent entre un influenceur et un CGP ne peut continuer. On sanctionne des professionnels du métier, sur un manquement, mais on laisse des personnes profiter de leur puissance sociale sans taper dans le portefeuille, il faudrait que les choses évoluent…

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La notion même de publicité

Ce qui à mon sens est complexe, c’est la notion de publicité sur les produits financiers. Que ce soit un CGP ou un influenceur, les publicités ou posts sponsorisés, devaient être validés par nos autorités. Nous savons tous que certaines publications le sont déjà, mais si chaque post parlant d’un placement financier était validé par une autorité cela permettrait sûrement d’éviter les arnaques.

J’ai par exemple eu le cas cette semaine, d’un post sponsorisé sur facebook qui parlait d’un placement dans le vin à 4% / Mois. J’ai directement fait un article dessus pour prévenir les investisseurs, mais cela n’a pas empêché certains d’investir sur ce support. J’ai d’ailleurs eu une personne en Corse qui a investi 25 000 € et qui devait investir au global 150 000 €. Je lui ai dit de stopper toute transaction et de se retourner vers l’AMF. Mais le réseau social devrait lui aussi avoir une responsabilité à mettre en avant des produits qui sont des arnaques. 

Je ne crois pas qu’aujourd’hui l’AMF puisse interdire en très peu de temps certains sites internet, pourtant cela devrait être le cas.

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Nicolas
Nicolas

Nicolas est spécialisé en Gestion de Patrimoine et est le CEO de Nyko.

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