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Air Next, la startup au capital d’1 Milliard qui n’était que du vent

Air Next, la startup au capital d'1 Milliard qui n'était que du vent
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Il y a des jours comme cela où on se dit, plus c’est plus ça passe. Je viens de voir une actualité que je voulais vous partager. Dans cet univers où se mêle les start-up, la cryptomonnaie, tout paraît simple et beaucoup d’argent circule. Pour autant, si 99,99 % des start-up sont bienveillantes et veulent disrupter le marché, certaines par contre ont juste comme volonté d’engranger de l’argent.

Quel est le projet de base de Air Next ou Next Air 

L’idée de base de cette fausse startup était de vendre des billets de train ou d’avion avec ces paiements en cryptomonnaie. En réalisant un idée de ce type là Air Next promet des prix compétitifs, avec des garanties de remboursement en cas de retard ou annulation. Tout ça validé par la mise en place de Smart Sontracts, algorithmes informatiques permettant d’anticiper ce genre de sujets avec la Blockchain. L’idée de base peut être bonne, elle permet surtout de valider un concept et donc de générer l’envie d’investisseurs. Domiciliée sur Paris, dans le triangle d’or avec un dirigeant dont je ne citerai pas le nom, car il a vu son identité usurpée.

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Le plus fort là dedans, c’est qu’on se dit que pour passer sous les radars, il vaudrait mieux ne pas faire de vagues, voire être la start up la plus normale du monde. C’est sans connaître la capacité des escrocs à innover. Ils ont ainsi déposé un capital social de 1 Milliard d’euros auprès de Rothschild. Évidemment une faute d’orthographe prouvera que le document est totalement faux.

Air Next, la startup au capital d'1 Milliard qui n'était que du vent

Le pire là dedans, c’est qu’ils n’ont pas juste monté une société pour escroquer des investisseurs, même si cela est très grave. Ils ont amené dans l’aventure 35 personnes, en les recrutant durant l’été. Tout se fait à distance bien sûr, ce qui facilite bien les choses. Les différentes personnes ont quasiment toutes été chassées via linkedin, et les entretiens sur Zoom ou Google Meet. Personne dans les nouveaux ne se doutent de la supercherie. Certains mêmes allant jusqu’à démissionner de postes intéressants dans de grandes sociétés françaises ou américaines pour révolutionner le monde du voyage.

Un capital social de 1 Milliard, avec une faute d’orthographe…

Le dirigeant se fait passer pour un trader qui aurait réussi sur les marchés financiers. Il avance même que sa fortune est en grande partie réalisée car il a placé quelques économies sur le Bitcoin a son lancement. Personne ne l’a jamais vu, c’est son chargé de recrutement et structuration, Julien Leclerc, qui s’occupe de tout. Sûrement une fausse identité là encore. 

Le dirigeant ou le chargé de recrutement n’étaient en fait qu’une seule et même personne. Tous les échanges se faisant par téléconférence, il allait même plus loin en mettant en place des outils pour trafiquer sa voix et son visage. Ces outils se nomment des deep voice et deep face. Vous avez sûrement les dernières vidéos de Tom Cruise qui montre la capacité de tels outils. Il faut reconnaître que l’usurpateur ne manque pas d’idées.

Il ne sait pas écrire Edmond Rothschild, la faute qui lui coûte tout

Afin de lever des fonds, malgré le 1 Milliard de capital social, le dirigeant décide de mettre en place une ICO (Initial Coin Offering), afin de mettre en vente des jetons numériques. Pour cela il souhaite avoir le visa de l’AMF, gage de sécurité pour les investisseurs. Ceci n’est pas obligatoire bien sûr, mais avec un visa de l’AMF vous avez que les personnes concernées viendront acheter des ICO en confiance.

Le soucis pour le frauder c’est que sur le document prouvant le dépôt du capital social, il n’a pas su écrire le nom de la banque renommée. La banque Edmond de Rothschild, il écrit Edemond et non Edmond. Le château de cartes s’effondre.

Air Next, la startup au capital d'1 Milliard qui n'était que du vent

Le 30 Septembre après l’étude du dossier, l’AMF décide de faire un communiqué pour prévenir les investisseurs tentés. Redoutant la communication de l’AMF, le fraudeur décide de lancer bien plus tôt que prévu son ICO, il réussit tout de même à récolter 150 000 euros. Maintenant aussi bien les salariés qui n’ont pas été payés que les investisseurs ayant perdu leur mise de départ portent plainte. Ils mettent aussi en avant que certains influenceurs ou sites spécialisés en cryptomonnaie ont mis en avant ce projet, les mettant en confiance.

 

Il faut croire que le projet Air Next ne sera pas le seul à flouer des salariés et des investisseurs, mais nous souhaitons pour le bien de tous que cela ne soit plus le cas. On peut aussi féliciter l’AMF qui a pris très rapidement la décision de communiquer sur le risque de cette opération et qui a décortiqué de façon studieuse les documents fournis. Vous verrez la faut est dans le bas de page du document, il faut le voir…

 

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Nicolas
Nicolas

Nicolas est spécialisé en Gestion de Patrimoine et est le CEO de Nyko.

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