Tous les jours les équipes de Nyko rencontraient des clients maîtrisant mal les données financières. Certains même ont fait de grosses erreurs. Après un échange avec nos connaissance, l’idée est née de créer Nyko ! 1ère plateforme de pédagogie financière en France.
Hier nous vous parlions de l’inflation sur un an et du fait qu’au mois de Mai elle était à 5,2 %. Nous n’allons pas parler de nouveau de cet aspect là, mais la Banque de France a produit des projections macroéconomiques sur les prochaines années. Publiées le 21 Juin 2022, l’avenir n’est pas tout rose. Nous allons donc vous parler de deux visions différentes, mais un résumé simple, une perte du pouvoir d’achat. Nous vous donnerons quelques conseils en fin d’article pour vous préparer au mieux à cette nouvelle donne.
Scénario 1 : Scénario Central
Ce scénario semble le plus probable pour la Banque de France sur l’année 2022 et les répercussions sur les années suivantes. Pour eux, le PIB en 2022 augmenterait de 2,3 %, et de 1,2 % en 2023. La croissance en France serait bridée par l’inflation, fortement boostée par le prix de l’énergie. Il faut dire que pour la Banque de France, le bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie devrait s’arrêter cette fin d’année.
L’inflation serait ainsi de 5,6 % en 2022 et 3,4 % en 2023. Cette inflation n’est pourtant pas seulement due au prix de l’énergie mais aussi au prix de l’alimentation. Ils ont ainsi augmenté dernièrement de 3,8 %. Ces augmentations viendraient donc réduire le pouvoir d’achat des Français d’environ 1 % en 2022.
Les salaires nominaux ont pourtant augmenté, mais en 2022, le pouvoir d’achat se réduirait. Cette perte du pouvoir d’achat est compensée en partie par les aides mises en place par l’état, bouclier tarifaire, réduction à la pompe, révision barème kilométrique. Mais cela ne suffirait pas… Avec les outils et aides mises en place par l’État, le pouvoir d’achat a augmenté de 2 % en 2021. 2022 verrait donc l’effet inverse.
De plus, répercussion directe de cette perte de pouvoir d’achat, les ménages investissent moins en 2022. C’est déjà le cas compte tenu de l’augmentation des coûts de construction. A l’horizon 2024, le taux d’investissement des ménages serait en repli mais toujours à un niveau élevé.
Cela aurait aussi un impact sur le taux de chômage qui passerait de 7,3 % en 2022 à 7,9 % en 2024.
Une inflation qui va forcément impacter le pouvoir d’achat des ménages.
Le déficit public subirait aussi un impact compte tenu de l’activité économique, mais aussi des mesures que pourrait prendre le gouvernement pour maintenir le pouvoir d’achat des Français cette année.
La guerre en Ukraine émet aussi des doutes sur ce scénario qui pourrait devenir défavorable si celle-ci dure. La Banque de France parle d’un haut degré d’incertitude. Reprenant les éléments précédents mais en mettant en tension les prix de l’énergie et de l’alimentation. Les répercussions seraient catastrophiques.
Scénario 2 : Scénario Défavorable
Dans ce cas là, la guerre en Ukraine traîne, l’hypothèse d’un arrêt total des importations européennes du gaz russe est prise en compte, ainsi que des tensions additionnelles sur le prix du gaz et du pétrole. Ce scénario ne prend pas en compte les mesures budgétaires que pourrait prendre l’état Français. Dans le sens positif ou négatif d’ailleurs.
D’autres paramètres pourraient aussi impacter ce scénario, autre que la guerre en Ukraine, le “zéro Covid” en Chine par exemple.
Les éléments de l’hypothèse
Matières Premières
Gaz : arrêt des importations de gaz Russe par l’Union Européenne dès le second semestre 2022
Pétrole : embargo (comme dans le scénario central) mais substitution partielle limitée à 10 % du pétrole Russe et augmentation de 67 dollars du prix du baril
Hausse des prix alimentaires : + 9 % au T4 2022 et + 24% en 2024
Commerce
Commerce mondial : fortes tensions sur les chaînes d’approvisionnement, résultat demande mondiale adressée à la France en baisse, – 2 % en 2022 et – 6 % en 2024
Incertitude
Hausse de l’incertitude : Conséquence directe, réduction du PIB de – 0,5 % au T3 2022 (baisse de la consommation des ménages)
Marchés : Une forte volatilité des actifs financiers, en augmentation, une hausse du coût de financement.
Synthèse
En synthèse, l’inflation devrait atteindre 6,1% en 2022 et 7% en 2023. Le mot récession est donc envisagé en mettant en avant un taux de -1,3% en 2023, avant le retour de la croissance de + 1,3 % en 2024. La dette de la France augmenterait aussi, un déficit qui atteindrait 5 % du PIB en 2024, et une dette de 117 % du PIB.
Nos conseils
Vous l’avez compris, les deux scénarios de la Banque de France sont loin de faire rêver les ménages Français. A cela s’ajoute la situation politique actuelle qui est indécise en France. Quoiqu’il en soit, nous allons vous donner quelques conseils afin de vous protéger ces trois années à venir. Tout d’abord, mettez autant que possible de l’argent de côté, si possible sur des supports rémunérés peu volatiles. Ayez toujours 6 mois de salaire d’avance de disponible à l’instant T (préconisation AMF) puis placez le reste pour le faire fructifier. Ne cherchez pas pour autant des supports trop risqués.
Ensuite, faîtes un point sur tous vos placements, et les allocations qui sont à l’intérieur. Les marchés financiers, dans l’hypothèse défavorable, devraient subir une forte volatilité. Nous ne vous conseillons pas de faire d’arbitrage, mais plutôt de prendre RDV avec votre banquier, conseiller, coach, pour faire un point sur ces allocations, et voir celles qui seraient le plus sécuritaires pour vous. Certains marchés ont déjà subi des corrections, mais il est toujours possible de vous protéger.
Enfin, optimisez au maximum vos flux. C’est peut être le bon moment pour reprendre toutes les charges que vous avez et essayer de les optimiser. Quelques exemples :
Impôts : Vérifier les déclarations pour voir si des optimisations existent
Fiscalité : Un bien en location nue ? Regardez les avantages de le passer en meublé (LMNP régime réel)
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